La négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire est basée sur des théories racistes de l’idéologie nazie.
Il faut préciser que l’idéologie nazie n’est résumée ni dans le programme du NSDAP, ni dans Mein Kampf d’Adolf Hitler. C’est à travers les pratiques que l’on réussit à résumer la négation de l’homme. Ce concept a pour objectif l’élimination de la race juive, des tziganes et autres groupements ethniques.
Cette campagne d’extermination commence d’ailleurs dans les pays de l’Est comme la Pologne.
Comme il ne s’agit pas d’humains, selon les théories nazies, des hommes sont spécialement formés pour exterminer cette engeance. Ils sont appelés einzatsgruppen. Cette entreprise d’extermination est tellement énorme, que ces escadrons de la mort s’avèrent insuffisantes. D’ailleurs certains de ces hommes, auront la conscience troublée, et sombreront dans la dépression.
Quelles sont ses pratiques ? Elles sont identifiables lors du rituel à l’arrivée des victimes dans les camps de concentration et centres de mise à mort. Que se passe-t-il donc à leur arrivée ?
A leur arrivée, les gens sont soumis à une succession soigneusement agencée d’humiliations, de violence et de mutilations.
Une victime témoigne : «
L’objectif visé est l’effondrement de l’intégrité personnelle et morale de l’individu. Il se retrouve soumis et silencieux, asexué, anonyme, littéralement privé de rang social. Il s’agit de déshumaniser l’arrivant.
Une autre victime témoigne : « on nous tondit, en nous rasant le visage et le corps tout entier. Ils étaient dénudés auparavant….
On ne prenait que les jeunes femmes et jeunes filles et les jeunes gens qu’on envoyait au camp des hommes […].
On choisissait les femmes en bonne santé entre 20 et 30 ans, qu’on envoyait au bloc des expériences. Elles étaient appelées les lapins. »
Les pratiques concernant la négation de l’homme sont aussi identifiables dans la manière dont les victimes sont exécutées.
Madame Marie-Claude Vaillant-Couturier, une victime témoigne : «Quand un convoi de juifs arrivait, on sélectionnait : d’abord les vieillards, les vieilles femmes, les mères et les enfants qu’on faisait monter dans un camion, ainsi que les malades ou ceux qui paraissaient de constitution faible. Ils étaient directement dirigés au gaz.
Pour obtenir des victimes d’une parfaite coopération, aucune information ne leur est donnée. Ils doivent avancer d’étape en étape sans poser de questions. Ils progressent docilement vers les douches, étape décisive, juste avant la crémation, sans jamais savoir quel sort leur est réservé.