LA FRANCE DANS LA RESISTANCE

Résumé allégé de la brochure

LA FRANCE DANS LA RESISTANCE

Accéder aux définitions des notions-clé…

COMMENT PREPARER MON INTRODUCTION ET MA CONCLUSION ?

Pour plus d’information consulter la brochure à cette adresse : https://www.fondationresistance.org/catalogue_2019_2020/index.html#page/1

A COMPRENDRE

1 Pourquoi la défaite ?

  • Le 3 septembre 1939 la France déclare la guerre à l’Allemagne mais les troupes françaises restent derrière la ligne Maginot.
  • La rapidité de la victoire de l’armée allemande en juin 1940 provoque un choc dans le monde entier.
  • Car l’armée française a la réputation d’être la meilleure du monde depuis 1918.

Autres atouts de la France : son empire, sa flotte, ses réserves d’or, son alliance avec la Grande-Bretagne

Les raisons de cette défaite surprise :

  • La supériorité tactique
  • Un meilleur usage des armes modernes (blindés, aviation, transmission). Tout cela dans le cadre d’une tactique de guerre révolutionnaire
  • La blitzkrieg (guerre éclair) explique la victoire expéditive des Allemands car la France est défaite en six semaines.

2 Pourquoi l’armistice ?

  • La défaite de 1940, bien plus qu’un désastre militaire, provoque une décomposition totale du pays.
  • Le général désignera les responsables de la défaite : « les chefs qui depuis de longues années, sont à la tête des armées françaises ».
  • Entre 7 et 8 millions de personnes, où se mélangent toutes les catégories sociales, deux tiers du territoire au nord descendent vers le sud. C’est l’exode.
  • La population, dans le panique et le désarroi, se sent délaissée par les responsables
  • Tout cela créé un profond désir d’ordre et de paix dans la république qui se délite.
  • L’armistice est signé le 22 juin par le maréchal Pétain.

3 Les conséquences immédiates de la défaite et de l’armistice

  • Sujétion politique économique et militaire :
  • L’administration française doit coopérer avec l’administration militaire allemande pour que soient assurés les « intérêts de la puissance occupante »
  • La France doit nourrir et loger l’occupant
  • Elle doit payer un impôt de 400 000 Fr. par jour à la puissante occupante
  • Elle est occupée militairement par l’Allemagne et aussi par l’Italie (dans le sud)
  • Les formes de la collaboration :
    • La collaboration policière. La police de Vichy rafle les juifs dès 1941 (rafle du Vel’ d’Hiv’)
    • La collaboration économique. Vichy recourt au STO (service de travail obligatoire) en 1943 pour fournir de la main-d’œuvre française aux entreprises allemandes.
    • Le régime de Vichy organise l’exclusion de la communauté juive de la société française en imposant un statut des juifs en octobre 1940. (Voir dossier page 80-81)

4 Pourquoi le choix de la collaboration ?

  • Il en explique les raisons doc1 et 2 p80 :
    • alléger le poids des souffrances de notre pays
    • améliorer le sort de nos prisonniers
    • atténuer la charge des frais d’occupation.
    • faciliter l’administration et le ravitaillement du territoire
B REFUSER

                                               Tous les Français ne suivent pas le maréchal Pétain sur la voie de l’armistice de la collaboration. Nombreux sont ceux qui s’opposent à sa démarche sans toutefois s’installer dans le clan de la résistance systématique.

1 Les premiers refus

  • Après le général De Gaulle, de nombreux actes de refus et de désobéissance spontanée vont se développer au cours de l’été 1940.
  • Parmi ces actes figurent les sabotages, les actes isolés. La plus connue de cette action est celle d’Étienne Achavannes qui sabote en solitaire les lignes téléphoniques le 20 juin 1940 à Rouen. Condamné à mort, il est fusillé le 4 juillet 1940.
  • Au nombre de ses actes de refus, on peut citer l’équipe de Frédéric Joliot qui réussit à exfiltrer un stock d’eau lourde vers la Grande-Bretagne en juin 1940 pour poursuivre les travaux sur l’énergie atomique en France.
  • On peut aussi citer les époux Hackin, archéologues ralliés au général De Gaulle en 1940.
  • Enfin, l’action la plus symbolique est celle du préfet de Chartres, Jean Moulin, qui refuse d’obéir à une injonction des Allemands lui demandant de signer un document accusant des tirailleurs sénégalais de s’être livrés à des exactions sur la population civile, alors que c’est faux.
  • Voir la Partie 1 et le sous-titre : Les premiers refus
  • Voir aussi juste après Témoignage de quelques-uns à avoir choisi le refus

2 Qui refuse ?

  • Ceux qui se rallient au général De Gaulle sont très peu nombreux. Peu de cadres et responsables en particulier à l’exception du lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves.
    • Désobéir au gouvernement de Vichy n’est pas à l’ordre du jour dans la très grande majorité des hauts fonctionnaires français.
    • A l’exception de l’inspecteur général de l’instruction publique Gustave Monod qui refuse le statut des juifs du 3 octobre 1940 déclarant : « je n’adhère ni au statut des juifs ni à l’épuration… »
  • La situation complexe des Antilles
  • A l’annonce de l’armistice, les conseils généraux martiniquais guadeloupéens adoptent, respectivement le 24 juin et le 1er juillet 1940, une motion par laquelle ils appellent à continuer le combat aux côtés des alliés et manifestent leur attachement à la république.
  • Mais ils se heurtent à l’amiral Robert et son adjoint Constant Sorin en Guadeloupe, haut-commissaire de la France aux Antilles, qui soutient le gouvernement français dirigé par Pétain.  S’appuyant sur la force armée, l’amiral Robert fait arrêter les dissidents, notamment Paul Valentino, président du conseil général de Guadeloupe, où Maurice Désétages, conseiller général de Martinique.
  • En Guyane, trois sociétés d’anciens combattants adoptent une position similaire le 26 juin, appelant à poursuivre le combat aux côtés des alliés.
  • Dans les faits, aux Antilles, les formes d’opposition se limitent à des actes symboliques et à un mouvement encore diffus de départs vers les îles anglaises de la Dominique de Sainte-Lucie. On appellera ce mouvement la dissidence.
  • Parmi ceux et celles qui refusent, des femmes qui vont rejoindre le corps féminin des volontaires françaises. Certains travaillent en Angleterre où étudiait. D’autres, ont fui la France, d’autres sont partis d’encore plus loin comme la Nouvelle-Calédonie. Toutes refusent la défaite. Une unité est formée, sous la direction de Simone Mathieu, la championne de tennis.

3 Pourquoi est-ce si difficile de prendre la décision de résister en France ?

  • Dans de nombreux pays comme la Belgique, le Luxembourg les Pays-Bas, le gouvernement national est expatrié à Londres. Ce qui favorise la naissance d’une résistance intérieure légitime.
  • Par contre, la France a une place à part dans cette Europe allemande. Elle n’est pas totalement occupée. Dans le sud, le gouvernement de Vichy assure la continuité de l’État sur le sol français. Résister à l’occupant, c’est résister et désobéir au chef de l’Etat français le maréchal Pétain dont le prestige est immense.

C RESISTER

1 Le général De Gaulle, un homme très seul au départ

  • Au soir du 18 juin il n’est encore qu’un homme seul qui tentera de rallier à lui les différents territoires de l’empire, mais avec un résultat médiocre le plus souvent.
  • Il n’est soutenu ni par Jean Monnet, ni le diplomate Alexis Léger ( le poète Saint-John Perse) ou Charles Corbin, ambassadeur de France en Grande-Bretagne.
  • Si bien que Churchill lui dira le 28 juin : « Vous êtes seul ? Eh bien, je vous reconnais tout seul ! », « Chef de tous les Français libres ».
  • Le 7 août, l’accord de Chequers, préparée par René Cassin, accorde au mouvement Français libre le caractère d’un gouvernement régulier en devenir.

2 Les premiers à rejoindre la résistance

  • Si la France libre fut africaine, seuls quelques territoires, périphériques (dans l’outre-mer) manifestent leur volonté de demeurer aux côtés de l’allié britannique dans la guerre : les Nouvelles-Hébrides le 20 juillet, les établissements français d’Océanie le 2 septembre, les comptoirs français des Indes, la Nouvelle-Calédonie.
  • Viendront se joindre plus tard l’Afrique équatoriale française.
    • Les premières possessions de l’empire colonial français à le rejoindre le font pendant les trois glorieuses c’est-à-dire les 26 et 27 et 28 Aout 1940. Il s’agit du Tchad du gouverneur Félix Éboué, de l’Oubangui, du Congo, du Gabon, du Cameroun. Seul le Gabon demeure alors sous l’autorité de Vichy. Mais il ralliera la France libre plus tard le 12 novembre.
  • On constate donc que la France libre est essentiellement africaine (voir l’article l’Afrique, principale base de la France libre page 31). D’autres territoires de l’empire suivront (voir page 30).

3 Des mesures officielles pour la fondation d’un nouvel Etat : la France libre

  • Création à Brazzaville le 27 octobre 1940, d’un conseil de défense de l’empire (sorte de gouvernement), composé de gouverneurs, de chefs militaires et de personnalités de la France libre pour affirmer la continuité de la souveraineté de la France.
  • Deux textes fondateurs seront signés. L’un des deux affirme l’illégalité et l’inconstitutionnalité du pseudo gouvernement de Vichy.

4 Organisation de la résistance

  • Le général De Gaulle, chef de la France libre, met sur pied une armée de quelques milliers d’hommes : les FFL ou forces françaises libres (voir page 83)
  • Les premiers efforts pour réunir les 2 résistances
    • Ces efforts s’articulent autour de quatre hommes ou quatre mousquetaires de la résistance : Jacques Mansion, Gilbert Renault, Maurice Duclos, Pierre Fourcaud.
    • Ces hommes serviront d’agent de liaison entre l’Angleterre et la France et multiplieront les contacts sur le territoire national.
    • Un cinquième homme, Honoré d’Estienne d’Orves établi des contacts avec des groupes de résistants sur le sol national. Trahi par son radio, il sera arrêté le 21 janvier 1941 et fusillé au Mont-Valérien le 29 août 1941.
    • Ces hommes vont agir pour unir les deux résistances : la France libre et la résistance intérieure composée de nombreux réseaux fonctionnant de façon indépendante sur le territoire.
    • Le général De Gaulle charge Jean Moulin d’unifier les deux organisations de résistance.
    • Il crée en 1943 le conseil national de la résistance (CNR) afin de préparer la libération du pays et la Refondation de la république

5 La résistance au quotidien

  • Différentes formes de désobéissance, qualifié parfois de résistance civile » se développent au sein de la société dès l’été 1940, notamment en zone occupée. Cela témoigne qu’une grande partie de la population ne s’accommode pas de la présence allemande.
  • C’est ainsi que, le conseil qui est donné à l’occupé, c’est de ne pas croiser le regard des Allemands. Si bien que les Allemands donneront à Paris le surnom de « ville sans regard ».
  • Une autre forme de résistance civile consiste en des manifestations étudiantes, malgré les interdictions comme la manifestation des Champs-Élysées qui entraînera des centaines de blessés le 11 novembre 1940.
  • Sans aller jusqu’à s’engager de façon officielle dans une organisation résistante, certains vont adopter des comportements favorables à la résistance ou à la cause alliée :

•             Assister à l’inhumation d’aviateurs britanniques tombés au-dessus de la France

•             Cacher des armes, du matériel afin qu’ils ne tombent pas dans les mains du vainqueur.

•             Aider les soldats alliés qui cherchent à regagner la Grande-Bretagne.

•             Secourir les prisonniers de guerre évadés et les personnes persécutées qui cherchent à gagner la zone sud.

Voir en complément le sous-titre en partie 2 : Des actions de résistance autour de la ligne de démarcation

6 Les ménagères françaises dans la résistance

  • Dès l’été 1940 des militants syndicalistes et communistes s’efforcent d’utiliser les difficultés du quotidien pour mobiliser la population contre Vichy.
  • Dès l’automne 1940 se déroule des manifestations populaires collectives qualifiées de « manifestation de ménagères » composées de femmes, parfois accompagnées d’enfants ou de vieillards.
  • Une cinquantaine de manifestations de ce genre ont été recensées contre le régime de Vichy. Elles auront lieu principalement en région parisienne et dans le Nord-Pas-de-Calais où le mouvement ouvrier était bien implanté avant la guerre.

7 La riposte allemande contre la résistance

  • La riposte allemande contre les premiers réseaux de résistants d’origine britannique ou gaulliste qui s’implantent en France c’est l’Abwehr.
  • Cette agence de renseignements mène une lutte sans merci contre ces réseaux.

Vidéos et résumé à voir en complément