INTRODUCTION
Nous sommes aux deux dernières années de la 2e Guerre mondiale, soient 1944 – 1945 en Europe, en pleine contre-offensive des troupes alliées.
Avec le décret Sperrle, Hitler fait passer la France de territoire ami à territoire hostile. En conséquence, des opérations se déroulent en s’accompagnant de rafles contre les civils, de massacres (Oradour, Tulle, le Vercors).
De janvier à juin 1944, les nazis intensifient la répression dans les territoires occupés pour assurer les arrières de la Wehrmacht qui bat en retraite.
La problématique concerne les conséquences des opérations militaires nazies sur les civils, résistants et juifs. En effet sur cette période, en dépit des revers militaires allemands, la Shoah (extermination des juifs) continuera, soit 5,4 millions morts, exécutés gazés par les Allemands.
- Quelles sont les opérations militaires dans les deux camps, leurs objectifs, leur déroulement et le résultat ?
- En quoi consiste les répressions et les déportations jusqu’aux limites les plus extrêmes auxquelles les Allemands auront recours ?
- Comment décrire la fin du régime nazi dans le contexte de la période la plus meurtrière de la seconde guerre mondiale, de 1944 à 1945 ?
QUELLES OPERATIONS MILITAIRES SONT PREPAREES DANS LES DEUX CAMPS ?
PARTIE I : LA FORTERESSE NAZIE A LAVEILLE DES GRANDES OFFENSIVES DE L’ETE 1944
LES EFFORTS DES ALLEMANDS POUR CONTRER UNE EVENTUELLE ATTAQUE AMERICAINE SUR LA FACADE ATLANTIQUE.
Une directive d’Hitler de décembre 1941 ordonne la construction d’une ligne de fortifications le long de la façade de la Norvège jusqu’à la frontière espagnole, soit 6000 km : Atlantikwall.
Il prévoit également la construction de chantiers destinés au lancement d’armes nouvelles : V1, V2, susceptibles selon lui de renverser le cours de la guerre.
Le général Rommel, est chargé de ces opérations.
Par ailleurs, les principaux ports français sur l’Atlantique sont transformés en forteresses (Festugen)
Août 1943, Hitler ordonne également la construction du mur de l’Est. Près de 200 000 travailleurs forcés sont réquisitionnés. Mais, fin 1943 cette immense muraille n’est toujours pas achevée.
LES ALLIES PREPARENT UNE CONTRE-OFFENSIVE A LA CONFERENCE DE TEHERAN EN NOVEMBRE 1943.
La conférence de Téhéran (28 novembre au 1er décembre 1943) rassemble Staline, Roosevelt et Winston Churchill qui prévoient trois opérations militaires :
- Deux débarquements alliés et une attaque sur le Front Est en Europe au 1er mai 1944.
Dautre part, Staline demande de reculer les frontières de la Pologne plus à l’ouest.
Lors de cette conférence les contours d’une nouvelle organisation pour la paix, l’ONU sont dessinés.
Le 1er décembre 1943, Joseph Goebbels, le ministre nazi constate qu’à l’Ouest une partie de la jeunesse française prend le maquis.
1 QUELLLES SONT LES AUTRES OFFENSIVES DES NAZIS ?
2 CONTRE QUI LES DIRIGENT -ILS ? QUI AIDE LES NAZIS DANS LEURS OFFENSIVES ?
OFFENSIVES CONTRE LES CIVILS RESISTANTS
Il s’agit donc de multiplier la traque des résistants et des partisans.
Des représailles ont lieu dans certains villages à cause des attentats commis par des groupes de résistants.
Le massacre dans la ville de Villeneuve-d’Ascq, le 1er avril 1944
Pourquoi ? Un groupe de résistants a placé une charge de TNT sur le passage d’un convoi en train de l’armée allemande. L’armée allemande réagit en déclenchant une vague de violence meurtrière. Pendant deux heures, des groupes de soldats parcourent les rues, défoncent les portes, abattent les hommes sommairement, pillent les maisons. Bilan : 86 morts.
Le massacre dans le Haut Jura
Des populations sont victimes de terribles représailles. Bilan : 307 déportés, maisons incendiées, 350 civils tués…
Le renfort d’une milice française
En France, une milice dirigée par Joseph Darnand, pourchasse et juge les résistants de façon expéditive aux côtés des nazis. Elle prononce 200 condamnations à mort en l’espace de six mois.
A PART LES CIVILS ET LES RESISTANTS, QUI D’AUTRES SONT VICTIMES DES OFFENSIVES NAZIES ?
LES JUIFS LORS DE LA SOLUTION FINALE
Au tournant de 1941 – 1942, alors que suite à la bataille de Pearl Harbor, la guerre devient mondiale, le régime nazi décide de déclencher la « solution finale ». En à peine 18 mois, jusqu’à l’été 1943 la quasi-totalité des juifs de Pologne, des Pays Baltes, de Grèce, ou encore des Pays-Bas sont assassinés.
Ils sont exécutés soit par des Einsatzgruppen (unités mobiles de tueurs) soit dans des centres de mise à mort (Belzec, Treblinka, Sobibor).
À partir de l’été 1943, c’est Auschwitz qui devient le centre de gravité de la « Solution finale »
Aloïs Brunner est chargé de l’élimination des juifs. Il va superviser la France.
Les enfants juifs ne sont pas épargnés
La rafle de la colonie des enfants juifs d’Izieu, se déroule le 6 février 1944
Ce jour-là, la colonie d’enfants est liquidée sur ordre de Klaus Barbie, un des chefs de la Gestapo. 51 personnes sont arrêtées, sept adultes et 44 enfants âgés de 4 à 17 ans. Seul un adulte survivra.
1 QUEL PUISSANT OUTIL LES ALLEMANDS VONT-ILS UTILISER DANS LES PAYS OCCUPES CONTRE LEURS ADVERSAIRES ?
2 QUELLES SONT LES DIVERSES FORMES DE CET OUTIL ?
L’UTILISATION DE LA PROPAGANDE
Dans les deux camps, utilisation d’affiches omniprésentes sur les murs des villes et des villages. On utilise également des émissions de radio officielle ou dissidente. La propagande apparaît également au cinéma. Certains films de fiction célèbrent l’héroïsme des combattants et des combattantes, ainsi qu’une résistance acharnée face aux « cruels envahisseurs étrangers ».
La guerre des affiches
Par une campagne d’affichage les Allemands cherchent à discréditer Britanniques et Américains, responsables selon eux des bombardements.
Ils accusent aussi les étrangers, les juifs et les terroristes d’être responsables des attentats de plus en plus nombreux.
Aussi, le 22 février 1944 au lendemain de l’exécution de 22 des membres du réseau Manouchian (réseau de Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrés, ou FTP-MOI), une affiche rouge est placardée dans Paris et dans plusieurs grandes villes françaises. Elle est imprimée à plusieurs milliers d’exemplaires et diffusée sous forme de tracts. Les nazis cherchent ainsi à décrédibiliser la Résistance en France.
Le choix de la couleur rouge vise à dénoncer l’appartenance de ces hommes à la mouvance communiste et à la violence de leurs pratiques. Les Allemands mèneront cette guerre idéologique jusqu’au bout.
La guerre des ondes
Depuis 1940, la radio BBC est la voix de la France libre. Elle est utilisée par les résistants français pour diffuser des messages invitant les Français à résister à l’occupant. La BBC livre une véritable guerre des ondes face à radio Paris, la voix de la collaboration incarnée par le maréchal Pétain et son principal ministre Pierre Laval.
Les radios collaborationnistes comme radio Paris diffusent une propagande qui vise à la fois les alliés, le général De Gaulle, les communistes et les juifs.
Deux personnalités vont symboliser les deux radios qui se concurrencent :
Philippe Henriot, homme politique et homme de presse, propagandiste de l’État français au « journal de la France » sur radio Paris. Il est au service de la collaboration et critique ceux qui ont choisi la voie de la résistance. Il sera abattu le 28 juin 1944 par des résistants des MUR (Mouvements Unis de la Résistance).
Pierre Dac, de son vrai nom André Isaac sera chroniqueur sur la BBC. Il est la voix de la France libre. Il intègre l’équipe de la BBC et l’émission « Les Français parlent aux Français » le 12 octobre 1943 après avoir rejoint l’Angleterre.
La propagande au cinéma ou la guerre par films interposés
Concernant la propagande au cinéma, deux films seront réalisés et projetés en 1944 : Kolberg en Allemagne nazie de Veit Harlan et arc-en-ciel en URSS.
Le film Kolberg doit stimuler la résistance des Allemands face aux envahisseurs étrangers c’est-à-dire les alliés.
Le film L’arc-en-ciel véhicule pratiquement le même message mais côté soviétique.
PARTIE II : LES COMBATS DE LIBERATION ET LES FORMES DE REPRESSIONS (ETE 1944-HIVER 1944-1945)
QUELS SONT LES 3 COMBATS DE LIBERATION MENES PAR LES PUISSANCES ALLIEES ?
LES COMBATS DE LIBERATION
Le camp des alliés est en réalité une alliance de circonstance entre les occidentaux et l’URSS, basée sur la méfiance et la rivalité.
Les alliés coordonnent quand même des actions militaires ensemble comme :
- Le débarquement en Normandie, ou opération Overlord.
- L’opération Bagration ou percée du front allemand, qui a lieu fin juillet à l’Est, et enfin
- Le débarquement en Provence, ou opération Anvil Dragoon
Le Débarquement en Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, est une vaste opération amphibie regroupant américains, britanniques et canadiens.
L’opération Bagration mobilise 200 divisions soviétiques sur 1000 km de front. Elle inflige à l’Allemagne son premier revers l’obligeant à reculer de 600 km en deux mois seulement.
Un deuxième débarquement, franco-américain a lieu en Provence le 15 août, oblige les Allemands à se replier, provoquant ainsi la libération de la France.
QUELLES SONT LES PRINCIPALES VILLES EUROPEENNES QUI SERONT LIBEREES EN EUROPE, PAR SUITE DE CES COMBATS ?
Suite aux différents débarquements de Normandie, de Provence et la percée du front allemand à l’est, les principales capitales européennes, : Rome, Paris, Varsovie et Budapest sont libérées progressivement de la présence allemande.
Rome est libérée sans combat.
Paris est libérée en août 1944 par la deuxième DB dirigée par le général français Leclerc après une insurrection populaire encouragée par le général De Gaulle. Il fallait que la France, particulièrement Paris, soit libérée par les Français et non par les forces alliées composées d’Américains, britanniques et canadiens. Un défilé sera organisé sur les Champs-Élysées après la victoire.
Une libération dans une violence sans précédent
A Varsovie, capitale de la Pologne est libérée au prix de violents affrontements. La Wehrmacht y opère un véritable massacre, les régiments soviétiques refusant d’intervenir aux côtés des résistants polonais.
A Budapest : une bataille urbaine. La capitale hongroise est transformée en champ de ruines par la Wehrmacht. 40 000 Hongrois tués lors de la bataille de Budapest. La moitié des victimes composée des derniers juifs du ghetto.
QUELS ROLES LES CIVILS FRANCAIS ENGAGES DANS LA RESISTANCE VONT-ILS JOUER DANS LA LIBERATION ?
Le rôle des FFL des FFI, des FTP – MOI et de la population civile en France dans la libération
Rôle de la population civile
Dès avril 1942, le général De Gaulle avait déclaré que la libération nationale ne pouvait être séparée de l’insurrection nationale. Le 6 juin 1944, il appelle tous les Français à combattre l’ennemi par tous les moyens dont ils disposent.
Rôle des partisans et résistants.
Bien que la résistance ne fût le fait que d’une petite minorité de Français, il fallait que l’histoire retienne que la France avait été libérée par la Résistance française.
C’est ainsi que les quelques résistants français participent à la libération de nombreuses régions en « ouvrant la voie » aux alliés qui remontent vers le nord après le débarquement de Provence.
QUELS AUTRES MASSACRES ET REPRESAILLES LES ALLEMANDS VONT-ILS CONTINUER A OPERER ALORS QU’ILS SONT EN TRAIN DE PERDRE LA GUERRE ?
LES MASSACRES, LES CONVOIS OU CRIMES DE GUERRES, ET DEPORTATIONS
Alors que les Allemands sont en train de perdre la guerre sur tous les fronts, avec les débarquements…, ils continuent d’opérer des massacres dans les pays occupés, notamment en France.
Le décret « terreur et sabotage » édité par Hitler en juin 1944 vise à intensifier la répression. Il s’agit de multiplier les actions punitives envers les résistants, les derniers juifs résidant en France.
Des milliers de personnes sont alors déportées directement dans le Reich vers des centres de mise à mort pour beaucoup.
L’occupant ne voulait pas libérer ces détenus pour éviter qu’ils ne rejoignent le combat contre le Reich. De plus, selon les nazis, leurs bras étaient utiles à l’effort de guerre dans les camps du Reich.
Le massacre d’Oradour-sur-Glane par la division Das Reich
Cette division (Das Reich), qui vient du front Est a reçu comme mission de pacifier tout le centre Ouest de la France.
Elle va semer la terreur et la mort tout au long de son parcours. Bilan 642 habitants de ce village femmes et enfants compris sont massacrés.
Le massacre de Tulle
À Tulle tous les hommes sont arrêtés et 99 sont pendus.
Les convois de la mort et déportations
Alors même que les débarquements en France, la multiplication des bombardements alliés et des sabotages contre la circulation ferroviaire ont lieu, des convois de train sont organisés régulièrement pour transférer des juifs dans des centres de mise à mort comme Auschwitz, Ravensbrück….
Le convoi 77 est le dernier grand convoi à avoir quitté la France pour Auschwitz le 31 juillet 1944. Sur 1310 hommes femmes et enfants originaires de 35 pays, plus de la moitié sont juifs, soient 700 personnes dont 324 enfants. Seuls 93 hommes et 157 femmes vont survivre. 836 seront gazés dès leur arrivée.
1 QUEL EST L’OBJECTIF DES CAMPS DE CONCENTRATION DANS LE PROJET NAZI ?
2 POURQUOI TROUVE T-ON DES TZIGANES DANS LES CAMPS D’EXTERMINATION ?
Objectifs des camps de concentration
Avec les camps de concentration ou camps de travaux forcés, les nazis ont pour objectif d’envoyer des centaines de milliers de détenus sur des chantiers destinés à installer les usines aéronautiques, des usines de production de carburant et autres industries de guerre comme la production de missiles V1 et V2.
Mais les mauvais traitements, la maladie, la malnutrition fragilisent ces détenus. Donc les nazis ne parviennent pas à un bon rendement dans ces établissements concentrationnaires.
Le cas du camp de Dora
Créé en août 1943 pour l’installation de l’usine de production des fusées V2, c’est un satellite du camp de concentration de Buchenwald.
En juillet 1944 la production des bombes volantes V1 y est transférée. Près d’un tiers des 60 000 déportés enregistrés dans ce camp a péri en déportation. Les Français ont payé un tribut particulièrement lourd avec 5000 morts.
Les tziganes et les camps d’extermination
Les tziganes également ont été envoyés dans les camps de concentration à cause de leur grande mobilité considérée par les nazis comme une forme de déviance sociale. Quand ils ne sont pas massacrés par les Einsatzgruppen, ils sont déportés au camp d’Auschwitz pour être gazés ou pour une stérilisation forcée. Ce qui représente une forme de génocide différé.
Certains tziganes, jugés aptes au travail forcé, sont condamnés à l’esclavage-extinction.
PARTIE III : LA FIN DE L’UNIVERS CONCENTRATIONNAIRE
1 QUEL EST LA PLACE DU CAMP D’AUSCHWITZ DANS L’UNIVERS CONCENTRATIONNAIRE NAZI ET POURQUOI ?
2 QUEL ROLE LES SONDERKOMMANDOS Y ONT-ILS JOUÉ ?
AUSCHWITZ BIRKENAU, UN COMPLEXE SANS EQUIVALENT
Regarder les 5 premières minutes de la vidéo
Créé en 1940, ce camp est initialement prévu pour 10 000 détenus. En 1944, plus de 140 000 détenus sont enfermés dans ce vaste ensemble. On y trouve des Polonais, des prisonniers de guerre et civils soviétiques, et également des tziganes de divers pays.
Ce n’est pas uniquement un grand complexe concentrationnaire. Le site est l’un des principaux lieux choisis par les nazis pour mener à bien la « Solution finale ».
Rôle des sonderkommandos
La plupart des juifs qui y sont emmenés sont immédiatement tués. Les prisonniers sont témoins de ce massacre à échelle industrielle. Un groupe de prisonniers se voit assigner par les SS une tâche directement liée aux meurtres : les Sonderkommandos. Ils sont chargés de sortir les corps des chambres à gaz et de procéder à leur enfouissement, puis à partir de 1943, à leur crémation.
Les membres du Sonderkommando, condamnés eux-mêmes à être tués, se soulèvent le 7 octobre 1944 et dynamitent l’une des chambres à gaz. La révolte sera écrasée dans le sang par les SS.
1 QUE FONT LES NAZIS DES DETENUS DES CAMPS ALORS QUE LES TROUPES ALLIEES SONT EN APPROCHE ?
2 QUE VONT DECOUVRIR LES TROUPES DE SOLDATS ALLIES BRITANNIQUES PUIS AMERICAINS EN ARRIVANT DANS CERTAINS CAMPS ?
LA DECOUVERTE DE L’HORREUR DANS LES CAMPS DE CONCENTRATION
TEMOIGNAGE D’UNE VICTIME PRIMO LEVI (1919 – 1987)
Jeune ingénieur d’origine juive, capturé par les fascistes italiens, il est déporté à Auschwitz le 22 février 1944. Il fait partie d’un des commandos chargés de construire une usine à proximité d’Auschwitz. Il est parmi les moribonds découverts par l’armée rouge le 27 janvier 1945.
À l’approche des armées alliées, les nazis ordonnent d’évacuer les camps de concentration, notamment Auschwitz. Les détenus sont transférés vers le centre du Reich.
Objectif : les utiliser dans les usines, car de plus en plus d’Allemands sont mobilisés pour faire la guerre. Certains détenus pour la plupart des juifs seront utilisés soit comme main-d’œuvre, soit comme monnaie d’échange en cas de paix séparée.
Cette opération concerne en particulier les détenus du camp de Bergen-Belsen ouvert aux prisonniers de guerre soviétiques qui compte alors 21 000 détenus. En 1943 il devient un « camp de résidence », où sont internés des juifs « privilégiés » (ayant une double nationalité ou citoyen d’un pays neutre) que les nazis envisagent d’échanger contre des prisonniers allemands.
LE REGARD DES TROUPES ALLIEES BRITANNIQUES
Le 15 avril 1945, les Britanniques pénètrent dans le camp, ils découvrent des étendues de cadavres, victimes de la faim, de la soif et du typhus. Parmi les 50 000 victimes de Bergen-Belsen, 35 000 décès durant la phase ultime entre janvier et avril 1945.
QUE VONT DECOUVRIR LES TROUPES DE SOLDATS ALLIES AMERICAINS EN ARRIVANT DANS CERTAINS CAMPS ?
LE REGARD DES TROUPES ALLIEES AMERICAINES
Le général américain Einsenhower et ses hommes, en libérant les zones occupées tomberont sur les camps de concentration complètement vidés de leurs occupants et découvriront de véritables charniers, cimetières à ciel ouvert.
Devant ce spectacle atroce, au camp d’Ohrdruf le 12 avril 1945, il prononcera la phrase suivante : « On nous dit que les soldats américains ne savent pas pourquoi ils se battent. Maintenant, au moins, ils sauront contre quoi. »
Les armées alliées tomberont sur des spectacles insoutenables en libérant les camps de concentration l’un après l’autre.
Ceux qui possèdent un appareil photographient des scènes terribles qui se déroulent sous leurs yeux. Les reporters professionnels qui accompagnent les troupes sont rapidement chargés d’accumuler les preuves photographiques et cinématographiques des actes criminels. Il s’agit de rassembler les éléments à charge afin de poursuivre et punir les responsables de ces massacres pour crime contre l’humanité.
CONCLUSION
En Europe, les puissances de l’Axe, les nazis en particulier, attaquées de toutes parts par les puissances alliées, répondent par la répression, par des représailles dans les territoires occupés. Les principales victimes sont les civils, les résistants, les juifs, les tziganes… De nombreux massacres perpétrés dans les villages de France, illustrent la violence des réactions nazies à la contre-offensive des alliés et des résistants.
Les deux dernières années de la Seconde guerre mondiale sont particulièrement violentes. Elles aboutissent au bilan final de 75 millions de morts dont 60% de victimes civiles qui sont dues en partie à ces massacres.
Les horreurs découvertes dans les centres de mise à mort ou camps de concentration et d’extermination, débouchent d’ailleurs juste après la guerre sur des procès pour “crime contre l’humanité” visant les hauts dignitaires nazis qui survivent à ce conflit.
