B. s’engager : s’organiser pour agir

B. s’engager : s’organiser pour agir

Quels efforts sont faits pour unir les résistants ?

  1. Des résistances à la Résistance.

  • À la fin de la première année d’occupation, l’existence de 2 formes de résistance apparaît clairement : les résistants de l’intérieur et ceux de l’extérieur (la France libre).
  • En 1941, le général De Gaulle fonde à Londres le comité national français (CNF), première étape vers un gouvernement provisoire.
  • Pour dissiper la méfiance envers le risque d’un pouvoir personnel du général De Gaulle, ce dernier doit faire une ‘déclaration’ aux différents mouvements de résistants selon laquelle il proclame son attachement au régime démocratique.
  • Il existe un grand nombre de mouvements de résistants dont les 3 suivants : La France libre à l’extérieur (Royaume-Uni) et dans la zone sud de la France : Liberté et Mouvement de libération nationale qui vont fusionner plus tard pour donner Combat.
  • En 1942, Jean Moulin, envoyé par De Gaulle en métropole obtient le rapprochement entre les 2 principaux mouvements de la zone sud qui ont fusionné en Combat et la France libre. Le mouvement de la ‘France libre’ devient alors « la France combattante ».
  • Cependant, la Résistance n’est pas encore unifiée.
  • Un autre risque accélère l’union de toutes la résistance sous le commandement du général De Gaulle : c’est l’installation par les Américains en Afrique du Nord d’un pouvoir concurrent de la France libre, celui du général Giraud.
  • Début 1943, De Gaulle obtient le ralliement des mouvements de zone nord. De leur côté, les trois grands mouvements de zone sud (libération – sud, franc – tireur et combat) fusionnent et deviennent le MUR (mouvements unis de résistance).
  • Et au sommet, un CNR (Conseil National de la Résistance) présidé par Jean Moulin.
  • Quelques jours après la création du CNR le 27 mai 1943, l’union De Gaulle – Giraud est réalisée en juin 43 à Alger avec la création du comité français de libération nationale (CFLN).

Qui est le Général Giraud ? 

Le Général Giraud, fait prisonnier par les allemands en 1940, s’évade puis se rapproche du Maréchal Pétain et de Pierre Laval dans l’espoir de voir la France reprendre le combat contre l’occupant. Hostile à toute idée de collaboration, il prend ses distances avec le Gouvernement de Vichy.

Il est alors contacter par les américains pour coordonner les forces de la Résistance aux cotés des alliés. Il se trouve que le Général est déjà en place.

Le général Giraud préférera alors s’effacer au profit du général De Gaulle. Ce dernier deviendra finalement le seul haut responsable de la résistance.

 

De quoi faut-il se doter pour préparer la période  d’après-guerre ?

  1. Des Français libres engagés dans un Etat en formation.

  • La France libre doit se doter progressivement de tous les attributs d’un État : gouvernement, armée, capitale, diplomatie, monnaie, timbres, etc.

Quoi d’autres seront nécessaires au nouvel Etat ?

Une relève à former

  • Ce sont pour la plupart des femmes au nombre de 600, des jeunes en besoin de formations.

Un organe pour communiquer

  • La France libre doit se doter également d’une presse afin de diffuser sa parole dans le monde.
  • Cette presse sera dirigée par François Marion, un avocat spécialisé dans le conseil juridique international.

Un personnel pour se faire représenter

  • La France libre doit se doter d’un réseau diplomatique officiel pour concurrencer la diplomatie du régime de Vichy.
  • Des expatriés seront sollicités sur tous les continents pour représenter le gouvernement du général De Gaulle.
  • Aux États-Unis, les 35 000 expatriés français ont une tâche ardue : sensibiliser l’opinion américaine à la cause de la France libre

 

  1. Les Français libres, des combattants sur tous les fronts.

  • Après un nombre relativement faible de résistants recrutés entre 1940 et 1942, on assiste à une augmentation soudaine du nombre d’engagés que l’on retrouvera sur tous les théâtres de la guerre.
  • Les forces navales notamment sont engagées sur toutes les mers de la planète.
  • À partir de décembre 1940 l’armée de terres des forces françaises libres combatte l’Afrique contre l’Afrika korps de Rommel.
  • Citer le cas exemplaire du capitaine François Garbit, officier rallié à la France libre avec l’AEF, qui va commander une compagnie de tirailleurs africains en Érythrée (1941).

 

 De quoi se compose la Résistance ?

  1. Mouvements, réseaux, lutte armée : une montée en puissance.

Mouvements

  • Des individus, refusant l’occupation et se méfiant du régime de Vichy forment des groupes, des réseaux déterminés à agir.
  • À partir de 1941, la dynamique de recrutement, bien que réfrénée par la répression de Vichy, ne peut plus être arrêtée.
  • La plupart de ces mouvements se structurent autour d’organes de presse clandestins.
  • C’est ainsi que les journaux Combat, Libération – sud ou Franc – tireur donne leur nom au mouvement qui assure la rédaction, leur fabrication et leur diffusion.
  • En zone Nord, Défense de la France et Libération – Nord suivre la même évolution.
  • Ces mouvements, née de la nécessité de la contre propagande finiront par rejoindre les autres groupes armés dans l’action militaire.
  • Ces mouvements vont recruter largement et agir en direction du plus grand nombre.
  • C’est le cas du Front National de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, initié par le parti communiste qui va recruter bien au-delà des militants ou sympathisants communistes.

Les réseaux d’évasion, de renseignements et d’action

  • Les premiers réseaux d’évasion se constituent afin d’évacuer les soldats alliés, des les aviateurs, les persécutés, ou ceux qui veulent rejoindre la France libre.
  • Ils ont comme soutien des bonnes volontés locales comme : les coiffeuses pour transformer les candidats à l’évasion, les employés des administrations pour obtenir des documents vierges ; des photographes, des passeurs qui sont recrutés parmi les contrebandiers.
  • Les réseaux de renseignements recrutent des noms professionnels connaissant bien le terrain mais aussi très exposés.
  • À partir de 1941 des réseaux « actions » opèrent pour la France libre ou pour le SOE (spécial opération exécutive : spécialisée dans le sabotage des télécommunications, des approvisionnements d’énergie, etc.)

La lutte armée des groupes paramilitaires est composée de 2 groupes :

Les groupes armés urbains :

  • Ont à leur origine la résistance communiste : jeunesses communistes, main-d’œuvre immigrée… malgré les représailles meurtrières de l’État français.
  • Qui sont-ils ? Les francs-tireurs, les francs-tireurs et partisans français connus sous le nom de FTPF…
  • A Paris, Lyon, Marseille, Toulouse ils commettent des sabotages et des attentats spectaculaires

Les maquis

  • Ils naissent de la réquisition de la main-d’œuvre française pour le STO en Allemagne. Ceux-ci, refusant de partir pour l’Allemagne rejoignent donc de maquis.

 

Quelles sont les origines des résistants ?

  1. Formes d’engagements résistants

  • Toutes les professions : s’engagent dans la résistance : implication massive des ouvriers et des paysans….
  • Les cheminots sont une corporation de plus représenter, peut-être en raison de leur forte syndicalisation.
  • Ce sont aussi les jeunes et les vieux.
    • Les jeunes sont les premiers à s’exprimer contre l’occupant en multipliant les actes individuels d’incivilités.
    • Les moins aisées sont souvent des agents de liaison.
  • Les femmes, quoique minoritaires, sont un fait nouveau par rapport à la Première guerre mondiale.
    • Elles s’engagent aux côtés de leurs maris et sont cantonnées aux tâches féminines, subalternes : secrétariat…
  • Les étrangers
    • Les Espagnols, les Italiens, Polonais sont les nationalités les plus représentés. Leur engagement se fait à travers des organisations spécifiques à cause de leur double objectif : libération de la France et de leur pays.
    • Exemple le POWN (polonais) ou des guérilleros espagnols.

A quoi doivent s’attendre ceux qui s’engagent dans la Résistance ?

  1. Les conditions de l’engagement

  • Ceux qui s’engagent, savent qu’ils doivent renoncer à une vie normale. L’engagement du résistant est celui du repli, de la solitude, du silence, une forme d’exil intérieur, garant de la sécurité de chacun.
  • Les résistants doivent tout dissimuler : matériel d’impression, radio, armements, tracts, journaux, codes secrets, leur propre identité…
  • S’engager, c’est aussi accepté le risque du sacrifice ultime
    • Car tous les résistants arrêtés connaissent les affres de la prison, des interrogatoires sous la torture, beaucoup sont fusillés ou déportés vers des camps de concentration. 40 % ne reviendront pas;

 

C. s’engager : participer à la libération de la France