S’engager pour libérer la France

S’engager pour libérer la France

Quand la France est envahie par l’Allemagne nazie en 1940, la majorité des Français s’alignent derrière le maréchal Pétain qui demande l’armistice et entre dans la voie de la collaboration avec l’occupant. Peu nombreux sont ceux qui penseront à résister à l’occupant. Oui, seule une petite minorité de français s’engagera dans la Résistance.
Dans quelles circonstances s’engageront-ils ?
Ils s’engageront pour faire quoi ?
Dans quelle mesure participeront-ils à la libération de la France ?

 

A. s’engager : les débuts et les pionniers

B. s’engager : s’organiser pour agir

C. s’engager : participer à la libération de la France

 

 

A. s’engager : les débuts et les pionniers

Quelle est la situation de la France après l’invasion allemande ?

 

  1. La France défaite en 1940
  • Débâcle de l’armée française devant l’armée allemande.
  • 55 000 tués entre le 10 mai et le 30 juin, côté français. 30 000 tués côté allemands
  • 8 millions de civils partent en exode.
  • Risques politiques et institutionnels en France
  • Hésitation entre capitulation (général De Gaulle) et armistice (maréchal Pétain).
    • L’armistice est demandé le 17 juin. Il est signé le 22 à Rethondes.
    • Installation du gouvernement à Vichy le 1er juillet.
    • Révision de la constitution de la IIIe République le 9 juillet.
    • Le 10 juillet : les pleins pouvoirs sont confiés au maréchal Pétain par le Parlement.

Que devient le territoire français ?

  1. La géographie d’une France divisée

   

Comment les Français réagissent-ils à cet Armistice ? 

      3. La naissance de la France libre. p8

  • Avant la défaite de 1940, il y a près de 13000 Français installés en Grande-Bretagne.
  • Après la défaite, 30 000 Français viennent s’installer.
  • Ils seront un vivier naturel pour la France libre naissante à l’été 1940.
  • Un événement déclencheur : l’appel du 18 juin.
    • Le jour où le maréchal Pétain annonce qu’il faut cesser le combat (armistice), le 17 juin 1940, le général De Gaulle s’envole pour Londres.
    • Le lendemain, il prononce le fameux appel du 18 juin destiné aux militaires français et aux spécialistes de l’armement.
    • Il les invite à refuser la défaite et à continuer la lutte.
    • Cet appel, peu écouter tout d’abord, est très peu suivi
    • Le premier ministre britannique, Winston Churchill, signe l’accord des Chequers avec le général De Gaulle. Il reconnaît ainsi une autre autorité française que celle du maréchal Pétain.

 

Qui sont les premiers à répondre à l’appel du Général De Gaulle ?

  1. Les premiers ralliements de l’empire.
  • Entre 1940 et  1943, environ 65 000 volontaires se sont engagés dans les forces françaises libres (FFL). Parmi eux, 30 000 ressortissants des colonies.
  • La première colonie à s’être ralliée au général de Gaulle, c’est le Tchad, à l’initiative du guyanais Félix Éboué.
  • D’autres colonies vont suivre : le Cameroun, le Congo français, le Gabon
  • Grâce à ses ralliements, la France libre dispose désormais d’une vaste entité territoriale qui lui donne une légitimité politique et un appui militaire.
  • À Tahiti par exemple des civils s’opposent au gouverneur, fidèle aux ordres de Vichy, et votent le ralliement  au général De Gaulle.
  • Il en va de même en Nouvelle-Calédonie.

 

Qui sont les premiers à s’engager dans la voie de la Résistance sur le territoire français ?

        5. S’engager : « faire quelque chose en France ».

  • Certains se révoltent avant de s’engager en ayant des actions individuelles :
    • Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir, refuse de signer un document allemand.
    • Le maire de La Rochelle refuse de lisser les couleurs allemandes.
    • Des individus isolés pratiquent des sabotages contre l’armée allemande, en coupant des câbles électriques et des lignes téléphoniques…
  • Ces personnes s’opposent aux volontés du maréchal Pétain, « héros de la guerre de 1914, vainqueur de Verdun ». Il a mis en place un gouvernement autoritaire qui empêche l’expression des libertés individuelles et collectives.
    • Certains s’évadent du territoire français pour mener une guerre régulière aux côtés des Anglais.
    • D’autres en sont réduits à des réactions individuelles comme : lacération des affiches, diffusion de tracts, récupération d’armes,…

 Dans quelles actions s’engagent-ils ?

  1. S’organiser pour agir dans l’urgence.

– Ces résistants optent pour 2 formes d’action :

–  L’aide aux militaires et aux alliés prisonniers :

– Il s’agit de cacher les évadés, de les habiller, les nourrir, les loger, leur bricoler des faux papiers, de fausses cartes d’alimentation, les aider à franchir la ligne de démarcation ou la frontière.

Ou la collecte de renseignements pour informer les Britanniques sur  :

– Le système d’occupation allemand en France.

– Les aménagements d’installations militaires (aéroport, base sous-marine)

– Les mouvements de troupes et de navires.

– L’ensemble du dispositif administratif mis en place.

Quels sont les moyens de transmettre ces informations ?

– Les moyens d’acheminement de ces renseignements sont :

– Des courriers postaux transitent par le Suisse grâce à des fonctionnaires, des diplomates ou hommes d’affaires.

– De véritables réseaux de renseignements (petites organisations, les réseaux de renseignements gouvernementaux ou Intelligence service…)

Dans quelles autres actions s’engagent-ils ?

Ils se lancent dans la presse clandestine : 

–  Il s’agit de convaincre en faisant de la contre propagande par le biais de tracts, de journaux.

– Cette contre propagande a 2 objectifs :

– Dévoiler ce que la presse autorisée passe sous silence : poids de l’occupation, le rôle de la collaboration vichyste).

– Invoquer des valeurs pour réveiller le patriotisme des Français : anti nazisme, germanophobie,

  • Certains vont jusqu’à ménager Pétain, voyant la collaboration comme un  double jeu qui favoriserait en réalité les intérêts des Français.
  • Mais les représailles de l’État français (gouvernement du maréchal Pétain) contre certains résistants qui se livrent sabotages, aux attentats,  font changer d’avis à l’égard du gouvernement de Vichy.

 

B. s’engager : s’organiser pour agir