| LA RESISTANCE DANS L’UNIVERS CONCENTRATIONNAIRE :
La négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi. |
Pour justifier le traitement infligé aux peuples persécutés par les nazis : juifs, tziganes, slaves, témoins de Jéhovah, chrétiens, homosexuels…, ils proclament que ces derniers ne sont pas des hommes. Ils les considèrent comme des êtres inférieurs. Leur statut d’humain est nié. C’est la ‘négation de l’homme’.
Quelles sont les grandes lignes de l’idéologie nazie ? Comment la pratique de la négation de l’homme sera-t-elle à l’œuvre dans les camps de concentration et les centres de mise à mort ? Comment l’Homme réussira à triompher de cette négation ?
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B. LES NAZIS PRATIQUENT LA NEGATION DE L’HOMME
C. LE TRIOMPHE DE L’HOMME SUR LA BARBARIE
RESUME DE LA BROCHURE ENTIERE
A. L’IDEOLOGIE NAZIE
N’est pas résumée dans le programme du NSDAP ni dans Mein Kampf.
- L’individu n’a de valeur qu’en fonction de son apport à la communauté raciale (les aryens) Voir définition simple.
Ce transfert de rôle de l’individu au groupe avait pour but principal la domination totale d’un peuple. Il fallait obliger individu à disparaître dans une masse totalement malléable.
Bruno Bettelheim, le corps conscient, Robert Laffont, 1972,
- L’individu travaille dans l’intérêt du groupe
L’individu doit prendre sa place dans le groupe pour travailler à l’intérêt commun.
Johanna chapiteau, la loi du sang, penser et agir en nazi, Gallimard, 2014, p. 215
- Tout allemand a l’obligation de se plier aux normes imposées.
Les actions de groupe enseignées aux membres du parti indiquaient qu’ eux aussi étaient en danger constant. […] Il était dangereux d’avoir des convictions personnelles.
Bruno Bettelheim, le corps conscient, Robert Laffont, 1972, p. 353
- L’élimination des ennemis de l’idéologie nazie est une question de survie.
Il existe une race supérieure, nordique ou germanique […] aux prises avec des adversaires inférieurs dans un combat millénaire. Cette situation de conflit ne peut aboutir qu’à une confrontation finale entre la race supérieure et ses ennemis inférieurs. […] Il s’agit d’un combat entre des hommes et des sous hommes.
Peter Longerich, Himmler. L’éclosion quotidienne d’un monstre ordinaire. Édition Héloïse d’Ormesson, 2010, p. 257
- Le rôle de la police a deux missions :
Mission défensive : protéger la société en faisant régner l’ordre
Mission offensive : protéger la ‘race supérieure des aryens’ de la corruption, donc pourchasser ceux de la race inférieure.
- Inciter le peuple à la haine des juifs (Voir la nuit de cristal)
Les juifs sont considérés comme des sous hommes, des sortes d’animaux, pourvus de caractéristiques diaboliques. L’exclamation « mort aux juifs » a même été proposée comme slogan écrit de ralliement.
Il s’agit d’inoculer systématiquement à un peuple entier (le peuple allemand) un bacille qui fait agir ceux qu’il infecte comme des loups à l’égard de leurs semblables, un bacille qui déchaîne et cultive en eux leurs instincts sadiques…
Sébastien Haffner, histoire d’un allemand. Souvenirs (1914 – 1933) Actes Sud, 2002, 2003 pp. 212 – 213.
Hitler déclara : « il nous faudra une technique de la dépopulation. J’entends par ce terme l’anéantissement de groupements entiers […] je suis résolu à accomplir cette œuvre d’extermination […] la nature est cruelle ; nous avons également le droit d’être cruels.
Propos de Hitler extrait des mémoires de Rauschning. Entretien avec Hitler, cité par Joe Heydecker et Johannes Leeb, le procès de Nuremberg, édition. Correa Buchet/Chastel, 1959, p. 273
- Campagne d’extermination dans les pays de l’est (Pologne…)
Dans les semaines qui précédèrent Barbarossa (…) les ordres d’Hitler à la Wehrmacht étaient que les crimes commis par les membres de l’armée à l’encontre des populations civiles de l’Est ne soient plus poursuivis par la justice militaire. Il fallait éliminer, massacrer les civils, auteurs des délits sur place, recourir à des mesures de répression collective. Les commissaires soviétiques devaient être éliminés par les troupes allemandes. Mais Himmler et Heinrich allèrent bien au-delà […]. Himmler cita le chiffre de 30 millions de personnes dans la population qui devaient être décimées en Union soviétique.
Peter longerich, Himmler. L’éclosion quotidienne d’un monstre ordinaire, édition Héloïse d’Ormesson, 2010, p. 508.
- Former des hommes pour l’extermination
Nous devons mener une politique raciale allemande radicale. De la même manière que les porte-glaives ne sont pas imposés avec des gants blancs, de même nos hommes, affectés au front de l’Est, doivent être les combattants fanatiques de notre vision du monde et imposer nos intérêts raciaux s’il le faut avec une violence absolue
L’endoctrinement a plusieurs fonctions : mettre les modèles de réflexion à l’abri des interprétations alternatives, créer un monde imaginaire refermé sur lui-même.
Les clichés sur l’ennemi créent la distance et justifient la violence. Les stéréotypes empêchent la perception individuelle de l’autre et créent une haine abstraite à l’égard de tous ceux qui sont différents.
L’endoctrinement libère les potentiels terroristes.
Le matériau de formation des esprits : une histoire allemande défigurée par une héroïsation de l’esprit germanique […] quelques principes de racisme biologique. (Propagande raciste)
B. LES NAZIS PRATIQUENT LA NEGATION DE L’HOMME
L’organisation industrielle de la mort de juifs, tziganes 1est la marque d’un déni d’humanité. Ce processus consiste en une chaîne de tâches à accomplir, auxquelles les futures victimes sont contraintes de participer avant de disparaître.
Dans le système concentrationnaire, le détenu n’est qu’une force de travail au service du Reich, sans droit, mis à mort quand il n’est plus utile. Les traitements infligés sont des manifestations de déni de leur humanité.
1 Les allemands n’en sont pas à leur premier génocide au XXe siècle, selon certaines sources.
L’arrivée dans les camps
- Le rituel d’arrivée
A leur arrivée, les gens sont soumis à une procédure d’admission qui dévalorisait tout leur passer d’un seul coup […]. Une succession soigneusement agencée d’humiliations, de violences et de mutilations. L’objectif : l’effondrement de l’intégrité personnelle et morale de l’individu. Il se retrouve soumis et silencieux, asexué, anonyme, privé de rang social.
- La déshumanisation des arrivants
Témoignage d’une victime : « on nous tondit, en nous rasant le visage et le corps tout entier ; vêtu de loques et chaussées de claquettes qui ne tenaient pas au pied. »
L’objectif : dans une telle situation, l’humain s’abandonne, il renonce. Il devient une épave, rebut dans un Nouveau Monde sans dignité et sans espoir.
« Nous n’étions plus que des bêtes de sommes anonymes sans avenir, sans passé »
- La mort civique
La cérémonie d’admission ébranlait les bases mêmes de l’être humain. Lui voler son nom et son histoire, ses biens, sa dignité et son aspect extérieur.
Wolfgang Sofsky. L’organisation de la terreur, Calmann-Lévy, 1995, p. 108
- La rupture
La victime pénètre dans un monde absurde, avec des ordres absurdes, des interdictions absurdes. Elle suit alors des dégradations de sa personne humaine. Le degré extrême c’est l’angoisse par rapport à l’être humain. Il se demande : « Suis-je de la même espèce que le bourreau qu’est notre surveillant ? »
Marie-Josée Chombart de Lauwe, Résister toujours. Mémoire, Flammarion, 2015, p. 211
- Notre langue manque de mots.
Notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d’un homme. Il est impossible d’aller plus bas. Ils nous ont prient nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux.² Ils nous enlèveront jusqu’à notre nom.
Primo Lévi, si c’est un homme, Julliard, 1987, pp. 33 – 34.
² On aurait trouvé des abat-jour en peau humaine à Buchenwald.
- Banaliser le crime de masse en le réduisant à une série d’opérations.
Adolf Eichmann déclarait au tribunal : (je n’avais rien à voir avec les unités spéciales ni avec les commandos de Pologne. Je n’exécutai pas ces choses. Ce n’était pas ma mission. […] Que les gens soient exécutés ou non, il fallait obéir aux ordres selon la procédure administrative. Les autres tâches nécessaires étaient prises en charge par d’autres sections […] une déportation se déroule en plusieurs parties […] Je devais bien sûr acquitté de ma tâche.
Extrait du procès Heitmann cité par Rony Brauman et Eyal Sivan, éloge de la désobéissance, édition le pommier, 1999, pp. 113 – 114
- Le processus d’extermination.
Madame Vaillant-Couturier : quand un convoi de juifs arrivait, on sélectionnait : d’abord les vieillards, les vieilles femmes, les mères et les enfants qu’on faisait monter un camion, ainsi que les malades ou ceux qui paraissaient de constitution faible. On ne prenait que les jeunes femmes et jeunes filles et les jeunes gens qu’on envoyait au camp des hommes […] le reste était directement dirigé au gaz. On choisissait les femmes en bonne santé entre 20 et 30 ans, qu’on envoyait au bloc des expériences.
On assistait aux scènes déchirantes des vieux couples se séparant, des mères obligées d’abandonner leur jeune fille, puisqu’elles entraient dans le camp, tandis que les mères et les enfants étaient dirigés vers la chambre à gaz. Tous ces gens-là ignoraient le sort qui leur était réservé. Ils étaient seulement désemparés parce qu’on les séparait les uns des autres, mais ils ignoraient qu’ils allaient à la mort.
Extrait du témoignage de Marie-Claude Vaillant-Couturier. Procès de grands criminels de guerre devant le tribunal militaire international. Nuremberg 14 novembre 1945, 1er octobre 1946. Texte officiel en langue française. Publication par le secrétariat du tribunal, 1947. Tome VI – débat, 28 janvier 1946, pp. 223 – 224
- La perte de repère temporel.
L’autorité SS du camp n’atteint son objectif final qu’au moment où la personnalité et le temps de l’action sont détruits, et la conscience interne du temps a cessé d’exister.
Wolfgang Sofsky, organisation de la terreur, Calmann-Lévy, 1995, p. 106.
- Le code disciplinaire et pénal du camp de prisonniers.
Paragraphe 19. La corvée de punition comprend un travail physique dur ou particulièrement sale, exécutés sous une surveillance spéciale. Comme peine supplémentaire, peuvent être employé : les exercices militaires de punition, la fustigation, la suppression de la correspondance, la privation de nourriture, une couche dure, l’attachement aux poteaux, les réprimandes, les avertissements. Toutes les punitions sont marquées dans le dossier […] inspection des camps de concentration. Commandant des SS du Reich. Signé EICKE. Chef de groupe des SS.
Le peuple allemand accuse, préface de Romain Rolland, édition du Carrefour, 1938.
Réédition. Fondation mémoire de la déportation, avant-propos de Marie-Josée Chombart de Lauwe, 2009.
Il fait un signe au polonais. Le grand garçon maigre vient près du tabouret. Brusquement le SS le courbe en deux. Les poignées et les chevilles sont liées aux quatre pieds du meuble. Le polonais attend. Le SS prend le gourdin. Au huitième coup, un cri jaillit qui me glace le sang. Le SS cogne, cogne. Une joie sadique flambe dans ses yeux…
Jean Mialet, la haine et le pardon. Le déporté, Robert Laffont, 1997, pp. 30 – 31.
Chaque pelletée de terre était mouillée de larmes et de leur sang. Dessins de Maurice de la Pintière, réalisée à son retour de déportation en 1945. Copyright Presse d’aujourd’hui.
– La mort n’a plus de signification.
La mort est là partout. Dans l’air, dans cette fumée qui sort sans s’arrêter des cheminées, et dans le camp, près des blocks, dans les blocks (…). On s’habitue vite à ces corps sans vie, croisés ici ou là, enjambés, contournés. Ils font partie du paysage. La vue du premier est quasiment insupportable. Mais après, à force d’en voir, tout cela perd son sens…
Gilbert Michlin, aucun intérêt au point de vue national, la grande illusion d’une famille juive en France, récit autobiographique, Albin-Michel, 2001.
(NB. Gilbert Michelin a été déporté avec sa mère le 10 février 1944 à Auschwitz – Birkenau, puis au camp annexe de Bobrek).
– Vision croisée de détenus.
Une fois le choc initial surmonté, en commençait la vie concentrationnaire au milieu d’êtres sans nom entassés dans des baraques. Le camp rendait méchant et égoïste. Celui qui ne jouait pas des coudes était perdu. On vivait uniquement dans le présent, sans passé et sans avenir.
Très vite l’indifférence envers la souffrance s’installe. La mort des autres, la probabilité d’une mort prochaine pour soi-même, n’impressionne plus. Les hommes ne tournent même plus la tête quand ils entendent les hurlements de ce qu’on étrangle […].
- Cobaye. Les expériences pseudo – médicales.
Le professeur Gebhardt pratiqua à Ravensbrück des expériences pseudo médicales sur 86 jeunes femmes polonaises, que les détenues françaises surnommaient « les lapins ». Elles avaient été réunies dans le même bloc. On devait les faire disparaître en priorité.
La lettre de la fondation de la résistance, numéro 67, décembre 2011, p.9
– 20 enfants de cinq à 12 ans ont servi de cobayes à Auschwitz.
- Elimination des vies inutiles.
Dès le printemps 1941 on avait commencé à trier les détenus des camps de concentration inaptes au travail. L’opération concernant ces invalides étaient désignés par l’expression traitement spéciale 14 F 13. Avant le début de cette opération l’ordre fut donné d’envoyer des commissions médicales permanentes qui devaient désigner les détenus à liquider.
Eugène Kogon, Herman Langbein et Adalbert Rückerl, les chambres à gaz secret d’État, édition de minuit 1984, p. 58
- Élimination des nouveau-nés.
Des femmes enceintes sont déportées et des enfants naissent dans le camp. Nous voyons des futures mères partir et ne plus revenir. D’autres accouchaient mais il n’était plus jamais question de leur bébé.
C. LE TRIOMPHE DE L’HOMME SUR LA BARBARIE
Au cœur de la barbarie concentrationnaire, l’humain a persisté et parfois triomphé. Après l’écroulement du régime nazi, l’humanité s’est imposée dans trois domaines : celle de la justice (tribunal de Nuremberg,) ; celle de la mémoire (édification de monument, film documentaire comme la Shoah) qui rendit l’humanité aux victimes ; celle du droit avec les engagements et chartes adoptées par les Nations unies (déclaration universelle des droits de l’homme, etc.
L’histoire montre que toute éradication ou tentative d’éradication d’une partie de l’humanité est illusoire.
Le tribunal peut ôter la vie à un être humain mais non lui dénier son appartenance à l’espèce humaine.
- Conserver son autonomie et sa faculté de choix en situation extrême.
Les prisonniers qui conservaient leur faculté de sentir et de percevoir, survivaient. Ils conservaient la plus grande liberté : choisir leurs attitudes dans n’importe quelle circonstance. Les prisonniers qui avaient pleinement compris conservaient la liberté de choisir leur attitude dans une situation extrême, même si apparemment, on avait aucune possibilité d’agir sur elle.
Bruno Bettelheim, le cœur conscient, Robert Laffont, 1972 pp. 214 -215
- En situation extrême, préserver des facultés secrètes.
Les SS exerçaient une énorme pression pour obtenir l’obéissance, le conformisme, la soumission et les changements de personnalité. Tous les efforts du prisonnier pour lutter contre les changements psychologiques devaient demeurer secrets.
- Refuser l’avilissement.
L’univers qu’on prétendait nous imposer exigeait qu’on lui imposât un refus total. Non pas le refus de le voir mais de s’y soumettre, d’en accepter les lois, de lui conférer un caractère permanent.
- Refuser de collaborer au projet nazi.
Sur le quai de la gare de Bourges, des Allemands maltraitaient une famille juive. Le Docteur Hautval intervint calmement et dit en allemand : mais laissez-les donc tranquille !
L’allemand : vous ne voyez donc pas que ce ne sont que des juifs.
Docteur Hautval : Et alors ? Ce sont des gens comme les autres, laissez les !
Le Docteur Hautval fut emmenée à la prison de Bourges.
Retirez ce que vous avez dit au sujet des juifs et vous serez libérés.
Elle répliqua : les juifs sont bien des gens comme les autres.
Alors vous partagerez leur sort.
Six mois après, elle fut déportée à Auschwitz avec le transport du 24 janvier 1943
- Rester des hommes.
C’est un rêve SS de croire que nous avons pour mission historique de changer d’espèce, et comme cette mutation se fait trop lentement, ils tuent. […] C’est parce qu’ils ont tenté de mettre en cause l’unité de cette espèce qu’ils seront finalement écrasés.
Robert Antelme, l’espèce humaine, Gallimard, 1957, pp. 228 – 230
- Entretenir le souvenir des victimes.
Avec le mémorial de la déportation des juifs de France.
Ce volumineux document à entretenir le souvenir des victimes.
Avant sa parution, il était impossible d’avancer des chiffres exacts, d’avancer même les chiffres les plus simples et les plus nécessaires : le nombre total de déportés, leur répartition par sexe et par âge. Les noms des déportés s’effaçaient progressivement sur les listes originales de déportation… pourtant parmi ces déportés, plus de deux tiers d’étrangers, des familles entières, dont ne subsistaient plus de leur passage sur la terre que ces noms sur ces listes en voie de disparition totale…
« le souvenir est un enseignement de sagesse et un message d’amour… le culte des regrets est un rachat du sépulcre : la vraie mort c’est l’oubli. »
- Élaboration de la déclaration universelle des droits de l’homme par René Cassin.
- Nuremberg : le procès des médecins (nazis)
Aussitôt achevé le procès des grands criminels de guerre, 12 procès vont avoir lieu. Ils concernent les médecins, administrateurs et personnel des différents services de santé et de recherche allemands. Ils sont impliqués dans les expérimentations médicales pratiquées sur les détenus dans les camps de concentration : inoculation de virus ou d’agent bactérien, test d’endurance au froid ou aux variations brutales de pression, stérilisation d’hommes, de femmes et d’enfants, prélèvement d’organes à des fins d’études en laboratoire d’anatomie etc.
Du 15 novembre 1946 au 21 août 1947,23 médecins nazis comparaissent devant le tribunal militaire américain.
Suite à ces procès sortira un ensemble de principes éthiques pour les expériences en laboratoire, connu de ce qui sous le nom de code de Nuremberg.
Voir film documentaire tournée par l’armée américaine
